Foire aux Questions

Le site internet de la RME propose une excellente explication de la MTC, dont voici un bref résumé, étoffé par les enseignements que j'ai reçus. Pour des informations plus détaillées, je vous invite à consulter cette page.

La Médecine Traditionnelle Chinoise est plurimillénaire. Son utilisation est mentionnée dans des écrits datant de plus de 3000 ans, et on peut présumer que la technique est encore plus ancienne. Le traité du Huangdi Neijing, "livre de l'Empereur Jaune sur la Médecine interne", est un ouvrage de référence datant des environs de -200 av. J.-C., énonçant des principes essentiels de la MTC tels qu'ils sont encore enseignés aujourd'hui.

Au fil des siècles, de nombreux ouvrages sont venus s'ajouter à ce premier écrit de référence.

Lors de l'apparition de la médecine moderne, la médecine traditionnelle fut dans un premier temps mise à l'écart, mais on s'aperçut bientôt que son efficacité pour un coût et un matériel peu onéreux et peu encombrant la rendait très utile, en complément de la médecine moderne et de la chirurgie. Elle fut alors réintroduite en Chine, après avoir été simplifiée et formalisée, prenant la forme de la MTC moderne.

La MTC moderne est une simplification des enseignements traditionnels. Elle vise d'une part une formalisation qui s'extrait des notions jugées trop ésotériques ou religieuses, et d'autre part une homogénéisation des traitements. La MTC moderne propose donc des tableaux cliniques qui font penser aux méthodes diagnostiques de la médecine moderne : un ensemble de signes et de symptômes forme un syndrome que l'on peut soigner à l'aide d'un traitement. On s'assure ainsi au maximum qu'un patient sera diagnostiqué et traité de la même manière par différents praticiens. L'avantage est de permettre une uniformité de la qualité des soins et une meilleure communication entre praticiens. De plus, la MTC moderne est plus apte à être testée dans des protocoles de recherche scientifique de type randomisé contrôlé.

Si il est bien sûr essentiel que la recherche puisse démontrer l'efficacité (ou non) des traitements utilisés, le défaut de cette uniformité est de perdre l'aspect de personnalisation du soin. En effet, l'une des forces de la médecine traditionnelle chinoise est, selon moi, de ne pas traiter uniquement le symptôme présenté par le patient au moment de sa consultation, mais également la cause de ces symptômes, qui peuvent être très différents d'une personne à l'autre. Il y a donc un risque de perdre en efficacité.

De plus, certains pourraient trouver dommage de se séparer de la richesse spirituelle que comportent les anciens textes. Plus qu'une simple médecine, l'énergétique traditionnelle chinoise apporte une vision philosophique et spirituelle de l'Être, permettant d'accompagner le patient, s'il le souhaite, dans un chemin de Vie.

L'enseignement que j'ai reçu à l'Institut d'Énergétique et d'Acupuncture Traditionnelle Chinoise se base sur la compréhension profonde des lois de l'énergétique plutôt que sur des recettes toutes faites pour des syndromes. Ainsi, j'adapte mes traitements à chaque patient, en fonction de ses symptômes, de ses antécédents, mais aussi de son étape de vie.

Après l'obtention de mon diplôme, j'ai néanmoins complété ma formation avec des enseignements de MTC moderne afin de pouvoir communiquer plus facilement avec d'autres praticiens, mais surtout pour m'assurer d'avoir la meilleure formation possible pour prendre soin de vous.

l'énergie dans l'univers et sur la Terre. Les deux théories principales sont celles du Yin/Yang et des 5 éléments (ou 5 mouvements).

Selon l'énergétique traditionnelle chinoise, en partie issue du Taoïsme, l'être humain fait partie d'un tout dont il ne peut être dissocié, et est lui-même un tout qu'on ne peut dissocier.

Ainsi, les énergies externes (climats, relations sociales, constellations, facteurs pathogènes,...) ont un impact sur notre santé.

Pour comprendre comment elles nous influencent, il faut également introduire un autre concept, celui de la circulation de l'énergie.

La médecine chinoise décrit différents types de "Qi", concept que l'on traduit généralement par le mot "énergie" ou "souffles" : c'est ce qui nous constitue et nous met en mouvement.

Le Qi est la matière indifférenciée. La matière est du Qi différencié. Ils sont deux manifestations d'un même concept, l'un Yin (lourd, dense, matérialisé), et l'autre Yang (léger, subtil, immatériel). Le Yin, la matière, porte et nourrit ; le Yang, l'énergie, couvre, dynamise et protège.

L'énergétique traditionnelle chino and Chinaise décrit depuis longtemps la circulation de l'énergie le long de sortes de voies qui parcourent le corps et que l'on appelle les méridiens. Tout au long de ces méridiens, il existe des sortes de petits puits, les points d'acupuncture, qui permettent d'agir sur la circulation de l'énergie dans le méridien.

Si l'existence des points d'acupuncture est facilement démontrable (la détection des points peut se faire à l'aide de matériel électrique, et on a pu démontrer qu'ils se situent pour la majorité dans des intersections entre différents fascias), les méridiens ont longtemps posé plus de difficultés pour la recherche. Cependant, une recherche simple a pu démontrer leur existence : lorsqu'un point d'acupuncture est chauffé, la chaleur se diffuse le long du méridien, ce qui est nettement visible si l'on prend une photographie thermique.

L'acupuncture est l'une des méthodes de traitement utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise.

De fines aiguilles métalliques sont insérées dans la peau au niveau de points d'acupuncture soigneusement choisis par votre acupuncteur en fonction de votre bilan énergétique. Selon la manière dont l'aiguille est insérée, elle permet soit de faire circuler l'énergie, soit de la saisir pour l'amener au niveau désiré.

Il existe de nombreuses façons de ponctuer (le Huangdi Neijing décrit 34 méthodes de poncture simples puis des techniques complexes !), mais on utilise actuellement deux techniques principales : la tonification (pour renforcer la quantité d'énergie, attirer l'énergie et l'accumuler vers le point puncturé, pousser la circulation de l'énergie ou activer le point dans sa physiologie) et la dispersion (pour évacuer les facteurs pathogènes vers l'extérieur du corps, faire circuler une plénitude de méridien en débloquant le trop plein en amont, ou pour réduire la quantité d'énergie en l'évacuant vers l'extérieur ou vers les autres méridiens).

L'énergétique traditionnelle recommande l'utilisation d'aiguilles bi-métalliques, dont la lame est en fer et le manche en cuivre, représentant respectivement la Terre et le Ciel. Le processus de fabrication devrait respecter certains principes, comme le sens d'enroulement du fil de cuivre autour de la lame et une proportion correspondant au nombre d'or. L'aiguille représente alors une antenne dont la spirale capte les énergies du Ciel et les conduit vers l'intérieur du corps. Aujourd'hui, la lame des aiguilles est en acier médical. La matière du manche est faite de matériaux divers, et certains acupuncteurs choisissent des manches en plastiques colorés et des lames siliconées. Je choisis quant à moi des aiguilles respectant au maximum la tradition, avec manche en cuivre et sans silicone pour ne pas amener de matière inutile dans l'intérieur de votre peau, mais aussi pour une meilleure conduction de l'énergie. Les aiguilles que j'utilise sont des aiguilles jetables stériles. La taille des aiguilles dépend de l'épaisseur de la peau de l'endroit qui doit être puncturé. La majorité des aiguilles utilisées mesurent 0,3 mm de diamètre. La poncture est généralement indolore.

Si vous êtes particulièrement sensible à la spiritualité qui entoure le travail de l'aiguille, il existe des jeux d'aiguilles traditionnelles fabriquées selon la tradition et en conscience par une artisane acupunctrice. Le jeu d'aiguilles traditionnelles est alors personnel pour un patient. Il doit être aiguisé et stérilisé en autoclave avant chaque séance.

Les aiguilles utilisées pour l'acupuncture sont beaucoup plus fines que celles utilisées dans le domaine médical, et sont donc beaucoup moins douloureuses. La plupart des patients sont surpris de constater qu'ils ne ressentent aucune douleur lors de la poncture. Le praticien recherche par contre une sensation particulière décrite par le patient comme un léger engourdissement, perceptible mais non douloureux, et qui est le signe que l'énergie circule autour de l'aiguille. Certains patients très à l'écoute de leurs sensations corporelles ressentent parfois l'énergie se déplacer le long du méridien.

Certaines zones peuvent être plus sensibles au moment de la poncture, soit par excès d'énergie locale ou parce qu'il s'agit d'une zone possédant de nombreux récepteurs à la douleur. Cependant, la douleur doit disparaître dès que l'aiguille est posée dans la peau. Si la douleur persiste, n'hésitez pas à le mentionner à votre acupuncteur, qui devrait pouvoir repositionner légèrement l'aiguille pour qu'elle ne vous gêne plus.

La moxibustion est une technique de médecine traditionnelle chinoise souvent associée à l'acupuncture. Il s'agit traditionnellement de poudre d'armoise séchée que l'on brûle pour réchauffer un méridien ou un point d'acupuncture et renforcer l'énergie du patient. La moxibustion permet également de faciliter la circulation de l'énergie dans les méridiens, d'augmenter le nombre de globules rouges, de diminuer la tension artérielle, de contrôler la douleur, de renforcer le système immunitaire, de stopper les diarrhées ou certaines transpirations excessives. Il existe de nombreuses techniques de moxibustion, et celle que j'utilise principalement sont les suivantes : la moxibustion sur aiguille (permet d'amener la chaleur le long de la lame de l'aiguille pour renforcer l'effet de tonification), le "cigare" (cigare de moxa approché de la peau pour la chauffer), moxa sur gros sel ou sur une tranche de gingembre (pour réchauffer l'interne, stopper les diarrhées ou les transpirations), moxa électrique ou encore lampe chauffante (même indications que précédemment, un peu moins efficace selon moi mais sans les inconvénients de la fumée).

Les ventouses sont des cupules en verre de différentes tailles, qui sont appliquées sur la peau après y avoir fait le vide d'air, ce qui provoque donc l'aspiration de la peau à l'intérieur de la cupule. Elles complètent les soins d'acupuncture ou de massage.

Les ventouses ont différents effets, mécaniques ou énergétiques :

L'aspiration permet d'amener ce qui est en profondeur vers l'extérieur, par exemple pour extraire des facteurs pathogènes (très efficace par exemple lors de pneumonie) et de dégager l'énergie bloquée à l'interne.

L'expansion du tissu cutané, aspiré dans la cupule, permet une augmentation de la circulation sanguine et lymphatique, ce qui permet de lever les spasmes musculaires, d'augmenter l'irrigation des articulations et d'améliorer la nutrition des tissus.

Les indications sont diverses : maladies respiratoires, pathologies ORL, migraines, douleurs musculaires ou articulaires, rhumatismes, combo-sciatiques, périarthrite de l'épaule, entorse, tendinite, et même certaines pathologies viscérales (digestives ou gynécologiques notamment).

Personnellement, j'utilise essentiellement cette technique dans les cas de pneumonie, amas graisseux au niveau des jonctions lombo-sacrée ou cervico-dorsale et pour les troubles de l'appareil locomoteur.

Les ventouses ne laissent pas toujours des ecchymoses. Plus le tissu est irrigué, moins la ventouse laissera de marque ; les ecchymoses les plus marquées sont sur les zones musclées des sportifs qui s'étirent peu, et montrent que la ventouse a eu l'effet escompté de remettre en circulation des éléments (toxines) en stagnation, qui pourront ensuite être évacués par le système lymphatique. Ainsi, il est probable que les premières séances de ventouses laissent des marques, qui disparaîtront dans les 1 à 2 semaines. Puis, au fur et à mesure des séances, vous aurez de moins en moins de marques, signe que la circulation dans vos tissus se fait de manière optimale.

Si vous ne désirez pas avoir de marques, n'hésitez pas à en parler à votre praticien en énergétique traditionnelle chinoise, qui pourra utiliser des techniques ne laissant pas de marque (ventouse-glissée ou diminution de la succion de la ventouse).